Dernières actualités avec #dermatose nodulaire contagieuse


Le Parisien
2 days ago
- Politics
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Dermatose des bovins : pourquoi abat-on des troupeaux entiers ?
« Ils sont dans un état psychologique pas possible, se renferment et ne veulent plus du tout en parler. » Après les abattages massifs de vaches laitières touchées par la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC), le porte-parole de la confédération paysanne de Savoie Philippe Calloud relaye ce lundi matin le traumatisme et l'incompréhension des éleveurs qui n'ont « plus une seule vache aux champs ». C'est que sur 39 élevages touchés par la maladie, une dizaine de fermiers ont vu, selon lui, l'ensemble de leur cheptel euthanasié. « Nous pensons qu'un abattage ciblé uniquement sur les animaux malades plutôt que sur l'ensemble du troupeau aurait pu contenir l'épidémie », avance l'éleveur savoyard.


Le Parisien
22-07-2025
- Science
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200 tonnes de fromages de Savoie bloquées après la détection de cas de dermatose nodulaire contagieuse
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard sous pression. Les producteurs de fromages de Savoie ont stocké « environ 200 tonnes » de produits dans l'espoir d'un feu vert pour leur commercialisation, pour l'heure interdite dans le cadre des mesures de sécurité autour de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a indiqué mardi le président de l'Association des fromages traditionnels des Alpes savoyardes (AFTAlp). Après la découverte d'un premier cas de dermatose des bovins en Savoie fin juin, l'arrêté préfectoral portant sur les mesures de déclaration, de surveillance et de prévention en lien avec la maladie, a également concerné les produits laitiers, a rappelé Thomas Dantin, président de l'AFTAlp. Cet arrêté instaure notamment « l'obligation de détruire les produits dans les 28 derniers jours de fabrication » précédant la détection d'un cas de DNC dans un élevage de bovins, a expliqué ce producteur de lait savoyard. Cette mesure a mené au stockage, à l'heure actuelle, « d'environ 200 tonnes » de fromages, pour une valeur « d'environ 2 millions d'euros », selon Thomas Dantin. « Il y a un point qui est quand même important, c'est qu'il n'y a aucun risque pour la santé humaine », a-t-il souligné avec insistance. La DNC, qui affecte bovins, buffles et zébus , se transmet par piqûres d'insectes « type stomoxe » (une mouche piquante) ou « taon », mais n'est pas transmissible à l'humain, y compris par l'alimentation de produits issus d'animaux infectés (viande, lait, fromage), selon le ministère de l'Agriculture. En ce qui concerne les fromages déjà fabriqués, « le bon sens paysan veut que s'il n'y a pas de risque, s'il n'y a aucun lien entre la maladie et l'humain, au moins nous laisser la possibilité de commercialiser ces produits », a souhaité Thomas Dantin. « Aujourd'hui, on attend une réponse de Madame la ministre » de l'Agriculture Annie Genevard , a-t-il dit. « Tous les kilos comptent » dans le système coopératif des fromageries, a signalé Thomas Dantin. Chaque année, environ 38 000 tonnes de fromages sont produites par les filières des huit fromages des Savoie labels AOP et IGP : abondance, beaufort, chevrotin, emmental de Savoie, reblochon, raclette de Savoie, tome des Bauges, tomme de Savoie. Depuis la découverte des premiers cas de DNC fin juin, des mesures radicales ont été prises pour stopper la propagation de la maladie avec l'abattage total des animaux des foyers infectés. La vaccination a aussi démarré vendredi dernier et doit toucher près de 285 000 bovins . En date du 21 juillet, 33 foyers ont été détectés, en Savoie et Haute-Savoie, selon le site du ministère de l'Agriculture.


Le Parisien
19-07-2025
- Science
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Dermatose des bovins : les premiers vaccins sont arrivés plus tôt que prévu d'Afrique du Sud
Vingt jours après la confirmation de premiers cas de dermatose nodulaire contagieuse détectés chez des vaches de Savoie et Haute-Savoie, les premiers vaccins issus de laboratoires sud-africains sont enfin arrivés pour endiguer l'épidémie qui ne cesse de s'étendre. Près d'une trentaine de foyers ont été identifiés cette fin de semaine, le périmètre de contamination s'élargissant chaque jour de 10 km. « On est soulagés. Ça fait trois semaines qu'on ne dort pas bien en voyant d'autres exploitations euthanasier toutes leurs vaches », souffle Margot Dumollard, éleveuse de plus de 300 bovins à Traize (Savoie). Elle redoutait l'abattage de tout son troupeau , comme l'État l'impose si un animal est touché par la dermatose nodulaire. La maladie, très contagieuse mais inoffensive pour l'homme, est véhiculée par les taons et les croûtes des bêtes contaminées. Quelque 285 000 bovins doivent être vaccinés en quinze jours dans un rayon de 50 km dans les deux Savoie, l'Isère et l'Ain. Les éleveurs n'auront rien à payer. Le cauchemar n'est pas pour autant terminé pour les fermes visées par l'abattage de leurs cheptels. La vaccination n'est pas suffisante et « vient compléter le dispositif sanitaire en place, qui repose sur l'interdiction des mouvements de troupeaux et l'euthanasie des animaux dans les foyers infectés », rappelle la préfecture de Savoie. « Ils ne veulent pas nous vacciner, ça ne change donc rien à la situation », regrette Pierre-Jean Duchêne, jeune agriculteur d'Entrelacs (Savoie), qui bloque depuis dix jours l'entrée de sa ferme pour empêcher les services vétérinaires d'abattre 90 de ses vaches. « Il faut privilégier l'abattage sélectif en testant les animaux », insiste Fanny Metrat, porte-parole de la Confédération paysanne. « Pierre-Jean Duchêne a mis en quarantaine ses vaches saines. Il vérifie leur température, ventile les bâtiments pour éviter la présence de taons, etc. S'il n'a pas de nouveaux cas à la fin du mois, ça montrera que cette méthode fonctionne. » En attendant, l'éleveur poursuit son combat pour sauver ses vaches.


Le Parisien
18-07-2025
- Science
- Le Parisien
Dermatose des bovins : la vaccination de 285 000 bêtes démarre ce week-end
La France doit débuter ce week-end la vaccination de près de 285 000 bovins pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans les Alpes, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture. « Le maximum de doses disponibles » a été commandé auprès de la banque de vaccins de l'Union européenne afin de faire face à l'épizootie et ils sont « en cours de distribution », a indiqué le ministère dans un communiqué. Ces doses de vaccins, prises en charge par l'État, permettront de vacciner des bovins dans des rayons de 50 km autour des foyers déclarés, dans quatre départements : la Savoie, la Haute-Savoie, l'Ain et l'Isère. La campagne de vaccination doit débuter dans un périmètre situé à 20 km autour des foyers (zone de protection), en direction du centre de cette zone de protection pour limiter l'extension de la maladie, mais aussi en direction de l'extérieur de cette zone pour un « effet barrière », selon le ministère. Une deuxième ligne de vaccination des élevages situés à proximité des foyers doit également être engagée. La campagne « s'amplifiera dès le début de la semaine prochaine », a indiqué le ministère. Après l'apparition d'un premier cas en Italie, le 20 juin en Sardaigne, un premier cas de dermatose nodulaire en France a été détecté le 29 juin à Entrelacs, en Savoie . Cette maladie virale conduit à « des pertes de production importantes » qui peuvent aller « jusqu'à la mort d'une partie du cheptel infecté », selon le ministère. Depuis, la propagation a été rapide : au 16 juillet, 26 foyers avaient été détectés dans deux départements, la Savoie et la Haute-Savoie, selon le site du ministère. Le ministère de l'Agriculture avait annoncé mercredi que la détection d'un cas de DNC dans un élevage de bovins entraînerait l'abattage total des animaux dans le foyer d'infection et une campagne de vaccination obligatoire dans la zone autour. L'État doit indemniser les propriétaires d'animaux euthanasiés et prendra en charge l'élimination des carcasses en cas d'abattage de bovins, selon un arrêté publié au Journal officiel vendredi. La Confédération paysanne, 3e syndicat de la profession, a réaffirmé jeudi son « opposition aux abattages totaux des troupeaux dès la première analyse positive à la DNC ». Plusieurs de ses membres se relaient dans deux fermes pour faire barrage aux abattages.


24 Heures
18-07-2025
- Science
- 24 Heures
Des vaccins seront importés pour protéger les bovins suisses d'un virus
La Confédération prend des mesures préventives contre l'introduction de la dermatose nodulaire contagieuse. Une vaccination est prévue malgré l'absence de vaccin homologué. Publié aujourd'hui à 15h13 Après le Canton de Genève mercredi 16 juillet, c'est maintenant la Confédération qui met en place des mesures préventives face à la menace de propagation de la dermatose nodulaire contagieuse. KEYSTONE/Cyril Zingaro Après le Canton de Genève mercredi 16 juillet, c'est maintenant la Confédération qui met en place des mesures préventives face à la menace de propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette maladie, transmise par les insectes et qui touche les bovins, a été détectée dernièrement en Haute-Savoie. Cette épizootie peut entraîner des problèmes de reproduction et peut même causer la mort d'animaux (bovins, buffles et bisons). Elle n'est toutefois pas transmissible à l'humain. Les autorités genevoises, voyant que les cas se multipliaient à la frontière, avaient déjà annoncé des mesures de prévention. Parmi elles, des contrôles sanitaires, des restrictions de mouvement ainsi qu'une obligation de vaccination. Pas de vaccin autorisé en Suisse Une décision confirmée par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) ce vendredi 18 juillet. Ce dernier a aussi fait le choix d'étendre cette obligation à la région de Terre Sainte, dans le canton de Vaud. Mais «actuellement, aucun vaccin contre la DNC n'est autorisé en Suisse», explique l'Office dans son communiqué . Afin de pouvoir agir au plus vite, la Suisse pourra «importer et utiliser des vaccins qui se sont déjà avérés efficaces pour lutter contre des foyers de DNC en Europe». Cela est possible grâce à l'émission d'une «décision de portée générale le 11 juillet 2025, en accord avec Swissmedic». Des restrictions de trafic des animaux et des marchandises dans la zone de surveillance ont également été fixées par l'OSAV. L'organe demande aussi aux détenteurs de bovins «d'annoncer immédiatement tout cas suspect au vétérinaire de l'exploitation». Plus sur la dermatose nodulaire contagieuse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.